Start-ups deeptech : trois nouvelles pépites labellisées par le programme French Tech Seed

Un dispositif public à fort effet de levier

Le 6 mai 2025, le consortium Hyperion – piloté par Erganeo et Cap Digital – a décerné le label French Tech Seed à trois nouvelles start-ups. Un label stratégique pour les jeunes entreprises deeptech en amorçage, souvent confrontées à une phase critique : lever leurs premiers fonds sans diluer excessivement leur capital. 

Le mécanisme repose sur un levier simple mais puissant : 

- pour 1 € levé en capital auprès d’investisseurs privés, l’État injecte 2 € supplémentaires en obligations convertibles, via Bpifrance. 

- Le ticket public peut aller jusqu’à 250 000 € par start-up. 

Depuis son lancement en 2019, le programme a permis de financer plus de 400 start-ups, mobilisant plus de 300 M€ au total. Ce dispositif est devenu un outil incontournable pour structurer les premières levées de fonds dans la tech issue de la recherche publique.

Une sélection rigoureuse au service de projets à fort impact

Les trois start-ups récemment labellisées par Hyperion incarnent les secteurs prioritaires soutenus par le dispositif : souveraineté numérique, culture et santé

Cloud Data Engine : la conformité automatisée au cœur des enjeux cloud. La start-up propose une plateforme qui digitalise les processus de conformité des fournisseurs cloud, notamment vis-à-vis du Cyber Resilience Act et du Green Deal européen. Le marché adressé est vaste : selon Gartner, les dépenses mondiales en services cloud atteindront 679 Mds $ en 2024, avec des exigences de conformité croissantes. Cloud Data Engine ambitionne de devenir un acteur clé de cette transformation réglementaire. 

Claimy : l’IA au service des ayants droit. Chaque année, plus de 3 Mds € de droits musicaux sont collectés en Europe. Mais une part importante reste non répartie ou mal identifiée. Claimy utilise l’intelligence artificielle pour traquer ces revenus perdus et automatiser leur réclamation. Une innovation à fort potentiel sur un marché où l’optimisation des flux de droits reste une problématique non résolue. 

PGU MedTec : la healthtech française en action. Cette entreprise conçoit des technologies médicales innovantes, sur un marché mondial estimé à 595 Mds $ d’ici 2027 (source : Statista). L’équipe s’appuie sur un transfert technologique issu de laboratoires publics et vise une première mise sur le marché d’ici 2026, avec déjà des premiers résultats cliniques prometteurs.

Un signal fort pour les investisseurs privés

Au-delà du financement, le label French Tech Seed rassure les investisseurs early-stage. Il constitue une forme de “due diligence publique” validant le potentiel technologique, l’équipe, la viabilité économique et le lien avec la recherche. 

Selon Bpifrance, 85 % des start-ups labellisées parviennent à lever leur premier tour dans les 12 mois suivant l’obtention du label. Ce taux de succès souligne l’importance de ce tremplin pour les jeunes entreprises à forte intensité R&D.


Ce qu’il faut retenir

• Le label French Tech Seed permet de tripler un premier tour de table, jusqu’à 250 000 € d’aide publique par projet. 

• Il vise à faire émerger les champions technologiques de demain, en comblant le “gap de financement” entre recherche et marché. 

• Les secteurs stratégiques soutenus : numérique souverain, santé, transition écologique, industrie culturelle. 

Pour les fondateurs, pour les fonds, pour les accompagnateurs : c’est un levier à maîtriser.

 

 

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