Prix « Première Usine » – France 2030 : un accélérateur pour industrialiser l’innovation

Le plan France 2030 ne finance pas que des technologies de rupture ou des labos. Il accompagne aussi un moment clé dans la vie d’une startup ou d’une PME innovante : le passage à l’échelle industrielle. C’est exactement l’objectif du dispositif « Première Usine », piloté par Bpifrance pour le compte de l’État. Un appel à projets pensé pour les entreprises qui ne veulent plus seulement prototyper, mais produire.
Pourquoi ce dispositif existe ?
Parce que trop de projets innovants en France restent coincés à l’étape de démonstrateur ou de pilote. L’industrialisation est souvent l’étape la plus risquée, la plus coûteuse… et la moins financée par les outils traditionnels. Avec « Première Usine », l’État veut soutenir :
• La construction d’un premier site industriel ou d’une ligne pilote,
• La montée en capacité de production,
• Et, plus largement, la relocalisation ou la création de filières stratégiques sur le territoire.
À qui s’adresse « Première Usine » ?
Ce programme est ouvert aux PME ou ETI innovantes, capables de porter un projet industriel ambitieux. Pour candidater, il faut :
• Être immatriculé en France,
• Présenter un projet d’industrialisation inédite ou de montée en échelle,
• Avoir un budget d’au moins 5 millions d’euros,
• Être prêt à démarrer les travaux sous 6 à 12 mois après validation.
Les secteurs prioritaires ? L’énergie, les biotech, les nouveaux matériaux, l’agroalimentaire durable, les technologies numériques ou encore la santé.
Quel type de soutien financier ?
Bpifrance propose un montage hybride :
• 60 % en subvention,
• 40 % en avance récupérable.
L’aide peut couvrir aussi bien :
• Des dépenses matérielles (machines, bâtiments, équipements),
• Que des dépenses immatérielles (brevets, certifications, études, recrutement).
C’est un financement non dilutif, sans prise de participation, ni garantie personnelle. Il vient compléter ou déclencher d'autres financements (banques, fonds, régions, fonds propres…).
Calendrier et fonctionnement
L’appel à projets est ouvert jusqu’à fin 2026, avec plusieurs dates de relève chaque année. En 2025, les principales échéances sont :
• 15 avril,
• 9 septembre,
• et une autre prévue en fin d’année.
La candidature se fait en deux temps :
1. Note d’intention ou pré-dossier,
2. Dossier complet sur invitation, après présélection.
Pourquoi candidater ?
Ce dispositif coche plusieurs cases :
• Il réduit considérablement le risque industriel,
• Il donne accès à un effet de levier important (aides publiques + finance privée),
• Il permet de franchir un cap stratégique dans la vie de l’entreprise : passer d’une innovation validée à un produit disponible à grande échelle.
C’est aussi un signal fort auprès des investisseurs et des partenaires industriels.
En résumé
• Public visé : PME/ETI industrielles ou deeptech en phase de scale-up,
• Objectif : créer ou renforcer un site de production en France,
• Budget minimum : 5 M€,
• Financement : subvention + avance récupérable, sans dilution,
• Prochaine échéance : 9 septembre 2025.
« Première Usine », c’est la brique qu’il manquait entre le prototype et la production. Un coup de pouce public pour transformer une innovation en outil industriel concret. »